Commune de Paris
En 1789, au lendemain de la prise de la Bastille, la municipalité de Paris s’érigea en un Comité permanent qui devint peu après la Commune de Paris, avec l’approbation du roi.
Le premier maire en fut Bailly. Pétion lui succéda après la fusillade du Champ de Mars en 1791. L’année suivante, ce gouvernement municipal fut renversé par les sections parisiennes les plus avancées et remplacé par une Commune insurrectionnelle après la chute de la royauté. Ce fut le triomphe des Jacobins sur les Girondins et l’instauration d’un régime de violence et de suspicion sous l’égide des comités de salut public.
Parmi les membres les plus en vue de cette période, citons Hébert, Danton et surtout Robespierre dont la mort marqua la chute de la Commune.
Le nom de Commune de Paris a été également donné au gouvernement révolutionnaire de mars-mai 1871, formé à Paris. Il s’opposait au gouvernement de Thiers, installé à Versailles à la suite de la défaite française de 1870 et qui avait accepté la capitulation devant les Allemands. La Commune, qui joue un grand rôle dans l’histoire du socialisme, décréta durant son éphémère existence un certain nombre de mesures révolutionnaires. Le drapeau rouge fut adopté, le calendrier républicain rétabli, l’armée permanente et le budget des cultes abolis. Elle établit aussi la laïcisation des hôpitaux et de l’enseignement et la suppression du travail de nuit dans certaines professions. Le gouvernement versaillais, qui avait évacué ses troupes hors de Paris au début de l’insurrection, entreprit de reprendre la ville par la force. Les troupes, commandées par les généraux Mac-Mahon et Galliffet, durent donner l’assaut à la capitale. Pendant la semaine sanglante (21-27 mai), il y eut plus de 25000 morts et 40000 prisonniers. L’hôtel de Ville, les Tuileries, la Cour des comptes furent incendiés. Un grand nombre de communards furent déportés en Nouvelle-Calédonie (île des Pins). Une amnistie générale intervint en 1880.