Carillon
Selon divers manuscrits, c’est vers le XIe siècle que cet instrument fit pour la première fois son apparition. Il était alors composé de trois ou de quatre cloches, et l’on disait alors « trillonner » ou « quadrillonner », d’où le nom actuel de carillon. Les plus anciens que nous connaissions sont ceux de Dunkerque (1437), d’Anvers (1478) et de Bruges, mais c’est surtout au cours de la période qui va de 1550 à 1750 que la technique du carillon atteignit son apogée grâce à des fondeurs de cloches tels que les frères Hemony, les familles Van den Gheyn et Dumery. Plusieurs compositeurs tels que Bach, Haendel, et même Mozart dans la Flûte enchantée, composèrent des airs pour carillon. Mais, lorsqu’il s’agit de les intégrer dans une partition orchestrale, il n’est évidemment pas question d’utiliser des cloches, aussi a-t-on recours à des cylindres ou des calottes de bronze accordées que l’on frappe avec deux maillets : le glockenspiel. Quant aux carillons des églises, ils se composent généralement d’une série de trente à cinquante-six cloches.