Bibliothèque
A tous les niveaux de nos sociétés, de l’individu à la famille et à la nation, en passant par l’école, l’entreprise et la municipalité, on collectionne les livres ; biblios, en grec, signifie livre, et thêkê, meuble, pièce ou édifice, d’où les deux sens de bibliothèque.
La plus ancienne des bibliothèques connues est celle que le roi Osymandyas avait rassemblée à Thèbes en Egypte, où il régnait près de vingt siècles av. J.-C., et qu’agrandit Sésostris au XVIe s. av. J.-C. Pisistrate fonda la première bibliothèque publique à Athènes, vers 540, mais la plus célèbre collection de toute l’Antiquité reste celle d’Alexandrie, estimée par Paul Orose à 700 000 volumes ; détruite aux trois quarts par les soldats de César, elle le fut tout à fait vers 64o de notre ère lorsqu’en application d’un édit du calife Omar les volumes qui avaient survécu servirent à chauffer les bains publics. On ne saurait évoquer toutes les prestigieuses bibliothèques des temps modernes, à commencer par celles des monastères, éparses dans le monde. De la Renaissance, et pour la seule Italie, il faut citer la Laurentienne, à Florence, fondée par Cosme de Médicis au XVe siècle, la Vaticane, à Rome, créée à la même époque par le pape Nicolas V, riche en manuscrits précieux, et, enfin, la bibliothèque Ambrosienne, à Milan (dédiée à saint Ambroise, patron de la ville), ouverte au public en 1609 par le cardinal Borromée. La Bibliothèque Lénine de Moscou (20 millions de livres) et la Library of Congress (15 millions) à Washington sont les plus importantes du monde, ainsi que celle du British Museum de Londres.