Bicyclette
Les Chinois, voici 9000 ans, auraient employé des véhicules comparables à notre bicyclette et munis de voiles. En Europe, c’est au XVIIIe siècle qu’apparut le célérifère, en forme de cheval muni de roues, construit par Sivrac en 1790. Pour le propulser, on prenait appui sur le sol avec les pieds. La draisienne, construite selon les mêmes principes, en 1817, par le baron allemand Drais von Sauerbronn, est généralement plus connue. Elle marquait un réel progrès : l’adoption de la roue avant directrice.
Seconde amélioration importante : les pédales, montées sur cette même roue, en 1855, par un ouvrier serrurier français, Pierre Michaux. Après ce premier stade, la bicyclette bénéficia de nombreux progrès successifs et se fit connaître au monde entier grâce à l’Exposition internationale de Paris en 1867. On agrandit d’abord la roue avant motrice : ce fut le bicycle. Puis, en 1879, l’Anglais Lawson inventa la bicyclette avec chaîne, à roue arrière motrice. Enfin, la découverte du pneumatique par Dunlop, en 1888, permit encore d’améliorer ce qui allait être, au début du siècle, « la petite reine ». L’emploi de métaux légers dans sa fabrication en a rendu l’usage plus facile tout en permettant d’augmenter sa vitesse.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’essence devenant rare, Paris a vu circuler des vélostaxis semblables à ceux que l’on peut voir en Extrême-Orient. A la même époque, et pour les mêmes impératifs économiques, le tourisme à bicyclette était devenu fort populaire. Nanti de porte-bagages et d’un cadre plus long supportant deux selles, le tandem fut à la mode vers 1930. Depuis longtemps, le sport s’est emparé de la bicyclette : on organise des épreuves de cyclo-cross, des courses de vitesse et le célèbre « Tour de France » qui réunit, chaque année, pour une course par étapes, les équipes de nombreux pays. On a même su lui trouver une utilisation militaire dès la guerre de 1914, pendant laquelle plusieurs unités cyclistes furent constituées.