Billet
De billet de chemin de fer à billet de confession, de billet de logement à billet doux, de billet de faire-part à billet de banque, de billet de bal à billet au porteur, l’éventail est très large. D’un emploi plutôt pratique et anodin lorsqu’il est porteur d’un simple message, le billet, alors moins cérémonieux qu’une lettre, a vite pris un caractère plus officiel puisqu’il représente un droit ou une valeur. C’est d’ailleurs dans ce dernier sens qu’il est aujourd’hui de beaucoup le plus usité. C’est en Chine, à partir de 618, que les premiers billets de banque furent émis, les premières banques créées et la première inflation constatée. En Europe, pendant le Moyen Age, l’emploi de ces reçus délivrés par une banque se développa. Mais il fallut attendre 1661 pour qu’un Suédois, J. Palmstruch, émette les billets de banque tels que nous les connaissons.
Dans leur principe, leur valeur est établie sur une rigoureuse équivalence avec la monnaie métallique déposée dans les caisses de la banque centrale du pays, et ils sont à tout moment convertibles en or. En fait, les crises financières qui se sont succédé au cours des années ont apporté de sérieuses modifications à ce schéma, et aujourd’hui l’émission des billets de banque est réglée en fonction des besoins de l’économie et de la politique monétaire poursuivie.